Côte d’Ivoire / Depuis son village à Tabou, la mère de Petit Denis parle à son fils : " Pour toi, j'ai connu la plus grande honte dans ma vie"
De son vrai nom, Koulaté Denis, l'artiste Petit Denis ou encore Denko pour les intimes, fait partie des artistes qui ont réussi à imposer le Zouglou en Côte d'Ivoire et même au-delà de ses frontières. Malgré ses frasques, Petit Denis jouit d'une grande notoriété dans le milieu de la jeunesse ivoirienne. Subissant diverses humiliations liées à des comportements jugés répréhensibles mais l'un des meilleurs artistes zouglou de sa génération. A l'émergence d'une nouvelle Côte d'Ivoire, que devient l'enfant de Gbata ? L’artiste n'a pu jouir de sa gloire et est tombé dans la déchéance totale. Ce constat se lit sur le visage de sa génitrice, dame Kla Hinéné Henriette, 70 ans, qui en souffre terriblement à Djamadioké, village distant de 20 km de la ville de Tabou et à 8 km de la frontière du Liberia. A la faveur d'une cérémonie de remise de matériel bio-médical au centre de santé dans ce gros village, le samedi 16 juin dernier, don offert par le député-maire de Tabou, Julien Klaibé, nous avons découvert la mère de l'artiste qui a véritablement apprécié l'arrivée des hommes de média dans ce village en voie de développement. Approchée aussitôt elle a fait cas de son fils Petit Denis dont elle a perdu contact après son passage sur la télévision ivoirienne à l'émission C'midi, le 4 juillet 2015. Aux dires de notre interprète, Gbakoulé Houin Hilaire, l'oncle à Petit Denis ", depuis que Petit Denis a entamé sa carrière de vie d'artiste, il n'est pas régulier au village même pour voir sa mère. Il a fallu cette émission C'midi sur les antennes de la chaîne de télévision ivoirienne (RTI1) pour que maman et fils perdus de vue depuis des décennies se retrouvent sur un plateau jamais imaginé ", a déploré l’oncle de l’artiste. Et d'ajouter que la mère de Denko prie toujours pour son fils afin que ce dernier puisse lui être reconnaissant avant sa mort. Autrement dit, elle a vécu un passage inutile à la capitale. " Pour mon fils, j'ai connu la plus grande honte dans ma vie. Les moqueries, j'en souffre au quotidien ", a regretté dame Hinéné Kla. Son désir le plus ardent, lui offrir une maison décente. Comme cette chanson de la chanteuse gabonaise, Patience Dabany. " L'amour d'une mère ne s'éteint jamais ", ainsi va l'histoire de Petit Denis et sa génitrice.
BV à San-Pedro